Très bien accueilli à Montmorot par Stéphanie [prof "socio-culturel" au lycée agricole] à la gare routière puis au lycée agricole et tout de suite je commence à me sentir de plus en plus à l'aise, le stress de devoir prendre la parole devant une foule immense [une soixantaine d'élèves du lycée] diminue petit à petit. Je visite les lieux et rentre en contact avec le lycée après un bon repas à la cantine avec les professeurs.
L'après-midi, une projection photo présentait dans l'amphithéâtre du lycée notre association de paysans, le champ que nous cultivons ensemble. Je voulais montrer un peu d'images de chez moi, la préparation du tôt à base de maïs, la construction de cases du début jusqu'à la fin, l'agriculture. Les élèves ont posé beaucoup de questions qui dépassaient même ce que présentaient les photos.
Benjamin, prof de zootechnie, nous a fait une visite de la ferme du lycée, j'ai constaté une très grande organisation des gens qui travaillaient, des machines. Ce qui m'a choqué c'est de voir que les veaux sont séparés de leur mère, qu'ils ne sont pas nourris avec le lait de leur mère mais du lait en poudre... et aussi de savoir que les vaches bleu-blanc-belges ne peuvent mettre bas que par césarienne.
Le soir, dans le cadre de la campagne Alimenterre, s'en est suivie une projection de film ["Riz du Bénin, riz de demain"] et un débat sur l'agro-écologie et l'expérience de notre association de paysans "Dakoenadia de Bazodoma".
Le lendemain, j'ai animé un atelier bogolan avec les élèves du lycée, ils étaient 17 élèves et 18 avec Stéphanie.
J'ai passé deux nuits chez Manu, jardinier et Muriel, potière. Ils étaient très heureux de nous accueillir chez eux et ils connaissent très bien le Burkina, ils y ont résidé pendant un certain temps. Nous avons épluché et planté de l'ail et après un très bon repas nous sommes retournés au jardin récolter les carottes avec Benoît, apprenti sur la ferme, et Marion venue donner un coup de main.
Le soir, nous avons rencontré Jean-Paul, Marie et leurs chats dans leur petite ferme de vaches laitières en biodynamie. J'ai vu qu'ils avaient réussi à créer un lien très fort avec leurs vaches, l'impression que les vaches entendaient ce qu'ils disaient. J'ai été étonné de l'accueil sur le petit marché chez Corinne le lendemain matin, elle est très marrante, on a bien ri, malheureusement les photos que j'ai prises ont disparu quand la carte mémoire de mon portable s'est cassée.
